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Accéder au siteVotre carte de pêche contribue au financement d’actions de surveillance et de protection des peuplements et écosystèmes aquatiques menées par l’ensemble du réseau associatif de la pêche de loisir. Pêcher dans des cours d’eau entretenus c’est possible, et c’est grâce à vous !
Bons connaisseurs des milieux aquatiques, les pêcheurs sont de véritables sentinelles de l’eau. Ils observent au quotidien leur environnement de pêche et détectent changements et anomalies. Le réseau de surveillance est composé d’agents des fédérations départementales, des gardes-pêche particuliers, de certaines ADAPAEF (associations pêcheurs aux engins et filets) et de manière plus globale par les pêcheurs eux-mêmes – ces derniers étant souvent aux première loges pour constater les sinistres qui dégradent voire détruisent les cours d’eau et les poissons. Les actions de surveillance et de contrôle des usages consistent aussi à contrôler : les prélèvements d’eau en période d’étiage, les débits réservés, l’activité pêche (garderie)…
Les associations et fédérations de pêche se rendent sur place pour constater les dégâts, qui se matérialisent bien souvent par des mortalités piscicoles. En cas de sécheresse, elles procèderont par exemple à des pêches de sauvetage et déplaceront les poissons dans un cours d’eau dont le niveau est suffisant. Elles peuvent également faire appel à des agents habilités (gendarmes, gardes-pêche particuliers, inspecteurs de l’Agence française pour la biodiversité) qui mèneront une enquête pour déterminer si l’on est en présence d’une pollution volontaire ou accidentelle. Enfin, le braconnage d’anguilles, de carpes trophées et d’écrevisses, qui sévit malheureusement en raison du caractère lucratif de ce trafic, fait aussi partie des missions d’alerte. In fine, les structures associatives de la pêche de loisir sont souvent amenées à déposer plainte et saisir les tribunaux administratifs ou judiciaires pour obtenir réparation des préjudices causés.
Pour veiller au respect de la réglementation de la pêche en eau douce, il existe une police de la pêche habilitée à surveiller, constater et rechercher les infractions. Il s’agit principalement d’agents publics de l’AFB et de gardes-pêche particuliers. Les gardes-pêche particuliers sont assermentés et commissionnés par les associations et fédérations de pêche sur le linéaire où ils détiennent des droits de pêche. Afin d’acquérir les compétences nécessaires à leur fonction, ils suivent obligatoirement une formation, dont le contenu est fixé par arrêté ministériel, dispensée par une fédération départementale. Ils peuvent donc dresser un procès-verbal à toute personne se trouvant en infraction sur leur territoire de commissionnement.
En tant que gestionnaires des sites de pêche, les associations et fédérations de pêche sont tenues d’assurer un accès sécurisé aux berges et de préserver le bon fonctionnement des écosystèmes aquatiques. Pour ce faire, elles entretiennent les berges en élaguant et coupant la végétation arborée (ripisylve) afin de dégager les zones de frayère. Elles enlèvent les embâcles et les déchets flottants de manière à maintenir l’écoulement naturel des eaux. Elles surveillent l’érosion des berges et interviennent pour qu’elles restent bien maintenues. Des journées dédiées à l’entretien, au nettoyage et au ramassage des déchets sont organisées toute l’année, auxquelles participent salariés, bénévoles et pêcheurs.
Parce que les cours d’eau subissent des altérations entravant son bon fonctionnement naturel, il est souvent nécessaire d’intervenir afin de protéger et de maintenir une biodiversité aquatique. Par exemple, pour restaurer la continuité piscicole et sédimentaire (dite continuité écologique), des seuils et barrages sont supprimés ou aménagés. Pour rendre un cours d’eau moins vulnérables aux crues et aux assecs, redonner une dynamique aux écosystèmes, des reméandrages sont parfois opérés. Les reconnexions de zones humides contribuent également à la régulation des sècheresses et des inondations tout en constituant des habitats très appréciés des poissons comme les brochets qui peuvent s’y reproduire en toute sécurité. Recharges en granulats, réductions de la largeur du lit mineur ou son réhaussement, atténuation des pentes… sont autant d’actions qui créent des conditions favorables à la colonisation de la faune et de la flore.
Afin de favoriser le développement de populations de poissons dans une rivière ou un plan d’eau, il est nécessaire de créer, de restaurer ou de diversifier les habitats piscicoles. Plusieurs actions sont possibles et se coordonnent de manière à ce que les poissons puissent circuler, se reproduire et se nourrir dans les meilleures conditions, telles que : la pose de blocs rocheux dans le lit, l’aménagement de caches à poissons, la plantation de végétation, la création de frayères (lieux de reproduction) ou l’implantation de frayères artificielles… En complément, afin de soutenir les effectifs de poissons, d’aider à la conservation d’une espèce menacée, tout en enrichissant l’offre de pêche, les associations et fédérations procèdent parfois à des rempoissonnements.
Pour mener une gestion piscicole adaptée et garantir une pêche responsable et durable, les associations et fédérations doivent connaître l’état des milieux et des espèces qui les peuplent et mesurer l’efficacité d’aménagements réalisés le cas échéant. C’est le cas par exemple des pêches électriques d’inventaire, des suivis de qualité physico-chimique de l’eau, des relevés d’habitats (poissons, insectes…), des relevés thermiques et topographiques…
Pour recenser le nombre d’espèces présentes dans nos cours d’eau, connaître leurs déplacements et évaluer les pressions et menaces qui pèsent sur elles, il est essentiel de mettre en place des outils permettant leur surveillance. Les poissons peuvent être marqués, radiopistés, faire l’objet de prélèvements d’écailles et de matériel génétique. Des carnets de déclarations de captures et des enquêtes-paniers sont mis en place. On équipe les passes-à-poissons de logiciels d’enregistrement vidéos. Concernant plus spécifiquement les espèces migratrices (saumon atlantique, truite de mer, grande alose, alose feinte, lamproie marine, lamproie fluviatile et anguille), des stations de comptage et d’observation (STACOMI) permettent précisément de les identifier, de les dénombrer et de recueillir des données sur leurs parcours.