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Accéder au siteLes poissons sont des vertébrés aquatiques à branchies pourvus de nageoires. Ils sont pour la plupart d’entre eux recouverts d’écailles. La classe des poissons est l’une des plus importantes du règne animal avec plus de 25 000 espèces différentes dans le monde. En France, on compte un peu plus d’une centaine d’espèces.
Il existe de nombreuses classifications et autres répartitions des espèces de poissons. En voici les principales :
Pour des informations détaillées espèce par espèce, nous vous invitons à consulter les fiches poissons.
Sur un cours d’eau, depuis l’amont (sources) vers l’aval (estuaire), il existe une distribution longitudinale des espèces de poissons. La zonation de Huet (1954) met ainsi en évidence 4 zones différentes dans lesquels, d’un cours d’eau à l’autre, nous sommes susceptibles de retrouver les mêmes espèces. Les différentes zones et leurs caractéristiques sont les suivantes :
- la zone à Truite se situe dans la partie amont du cours d’eau. Elle se caractérise par des eaux vives, fraiches (de 4 à 12°C environ) et bien oxygénées. Le courant y est fort du fait de la pente relativement importante et la végétation aquatique est rare voire quasiment absente. Les poissons présents sont le plus souvent très sensibles aux pollutions. Les espèces majeures sont la Truite fario, le Chabot, la Loche, le Vairon ou encore la Lamproie de planer.
- la zone à Ombre se distingue par une température d’eau légèrement plus chaude comprise en entre 8 et 14°C. Les eaux y sont également vives et bien oxygénées. Les premières plantes aquatiques apparaissent. Concernant les espèces de poissons, on y trouve encore la Truite fario ainsi que l’ombre commun et le vairon. On y trouve aussi certaines espèces dites « rhéophiles » ce qui signifie qu’elles sont capables de vivre dans un fort courant. On y trouve par exemple le goujon ou le hotu.
- la zone à Barbeau abrite une faune mixte avec des espèces de cyprinidés comme le Barbeau, le Chevesne, le Gardon ou le Rotengle. La température de l’eau est en général comprise entre 12 et 18°C. La vitesse du courant diminue nettement du fait de l’augmentation progressive de la largeur de la rivière. Le fond de la rivière devient quant à lui sableux à vaseux. La végétation rivulaire apparait tandis que les plantes immergées et submergées sont de plus en plus nombreuses.
- la zone à Brème correspond aux zones où la rivière est profonde, large et envahie par une végétation luxuriante. Tous les salmonidés ont disparus pour laisser place à des espèces telles que la Brème, l’Ablette et autres poissons de fourrages servant ainsi de proies aux espèces carnassières comme le Sandre, le Brochet, le Silure et autre Perche. La vitesse du courant y est très faible et la température de l’eau est comprise entre 16 et 20°C.
Plus les milieux sont profonds et plus une organisation nette peut être observée. Visible notamment dans les lacs, cette répartition est également valable pour les cours d’eau peu profonds. La vitesse du courant est maximale à la surface et diminue avec la profondeur du fait des frottements avec le fond de la rivière. Les espèces vont ainsi se répartir selon leur résistance face au courant. On distingue ainsi :
- Les espèces s’enfouissant comme la Lamproie de Planer ou l’Anguille. Ces espèces ont besoins de zones ou les sédiments sont meubles
- Les espèces se maintenant sur le fond grâce à leurs nageoires pectorales développées comme le Chabot ou la Loche Franche
- Enfin les espèces au corps de plus en plus fusiforme qui se répartissent dans la colonne d’eau telles que la Truite fario, le Saumon ou le Vairon
Les milieux aquatiques offrent des ressources alimentaires variées (matières organiques, plancton, insectes,…). Il est ainsi possible de distinguer :
- Les poissons se nourrissant d’invertébrés aquatiques comme la plupart des cyprinidés (Gardon, Tanche, Chabot,…)
- Les poissons carnassiers dont le régime alimentaire est composé principalement d’autres poissons tels que le Brochet, le Sandre, le Silure,… L’Aspe est un cas particulier puisqu’il s’agit d’un cyprinidé carnassier
- Les poissons herbivores se nourrissant d'algues et de végétaux comme le Rotengle, le Hotu, ...
Au-delà des migrateurs emblématiques comme le Saumon, il est possible de distinguer des poissons aux modes de migration différents :
- Les espèces réalisant une partie de leur cycle de vie en mer et une autre en rivière. Parmi elles, 2 sous catégories existent :
- Les espèces se reproduisant en mer et grandissant en rivière (Anguille, Flet,…)
- A l’inverse, les espèces se reproduisant en rivière et grandissant en mer (Saumon, Alose, Lamproie,…)
- Les espèces migrant uniquement en eau douce afin de rejoindre les zones nécessaires pour l’accomplissement de certaines phases de leur cycle biologique comme la reproduction (Brochet, Truite fario…)
Une espèce naturellement présente sur un territoire donné est dite autochtone. Au contraire, une espèce introduite est dite allochtone.
- Exemples d’espèces autochtones en France : Loche Franche, Bouvière, Goujon, Vairon, Truite fario, Brochet, …
- Exemples d’espèces allochtones en France : Gambusie, Sandre, Carassin, Amour blanc, …
Une espèce introduite est susceptible d’entrer en concurrence avec les espèces naturellement présentes. Cette concurrence peut être alimentaire ou encore spatiale. Dans le cas du Sandre, il y a eu acclimatation de l’espèce qui a trouvé un équilibre avec les autres espèces déjà présentes.
Lorsque la concurrence devient trop forte et que l’espèce introduite menace les espèces présentes naturellement, elle est classée comme espèce exotique envahissante par le Code de l’Environnement. Il s’agit des espèces dont l’introduction par l’homme (volontaire ou accidentelle) sur un territoire menace les milieux ou les espèces originelles avec des conséquences écologiques, économiques et sanitaires parfois lourdes.
La liste des espèces de poissons et d'écrevisses susceptibles de provoquer des déséquilibres biologiques dans les eaux et dont l’introduction est interdite fait mention de :
- Poissons :
- Le poisson-chat
- La perche soleil
- Les espèces d'écrevisses autres que :
- Écrevisse à pattes rouges
- Écrevisse des torrents
- Écrevisse à pattes blanches
- Écrevisse à pattes grêles
Les espèces exotiques envahissantes sont aujourd’hui considérées comme l’une des plus grande menace pour la biodiversité.