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> Actualité > Carp Tour 360, une initiative originale pour valoriser la richesse de nos territoires halieutiques

Carp Tour 360, une initiative originale pour valoriser la richesse de nos territoires halieutiques

Publié le 31/03/2022

Lumière sur le projet d’un pêcheur passionné, qui s’est lancé en 2021 un pari un peu fou : réaliser un tour de France de la pêche de la carpe en 90 jours !

Le principe : pêcher une carpe par jour dans chaque département (ou presque) de France métropolitaine.
Le résultat : 73 carpes présentes au rendez-vous, pour ce périple filmé dans 85 départements et mis en ligne sur la chaîne YouTube Carpe Odyssée.

Une série de 35 vidéos, à raison de 1 épisode par semaine, relatent ce voyage à but non lucratif réalisé sans sponsor et en solo pour la beauté du loisir, mais aussi par solidarité : 10€ ont été reversés aux Restos du Cœur pour chaque département validé.

Découvrez le témoignage de ce carpiste chevronné, son histoire, sa démarche, son expérience et ses futurs projets…

Qui êtes-vous ? Quel pêcheur êtes-vous ?
Je m’appelle Anthony Roffidal, j’ai 37 ans et je vis à Toulouse. Je suis originaire de la campagne Lotoise, ce qui m’a donné très tôt le goût du grand air et j’ai longtemps vécu au Canada, à Toronto, ce qui m’a donné l’envie de voyager et de rencontrer des gens d’horizons variés. Je travaille dans la communication numérique.
Je pêche depuis 1990, fritures d’abord, puis carnassiers aux leurres et aux appâts, avant de me concentrer sur la pêche de la carpe dès 1995, sans jamais oublier mes premiers amours. J’aime chercher le poisson, quel qu’il soit, pour tenter de comprendre les mystères du monde aquatique. C’est la recherche de la touche qui me passionne, plus que la capture en soi, ça explique d’ailleurs quelques capots.

Comment vous est venue cette idée et quel est son but ?
Voilà une vaste question, à laquelle j’ai souvent essayé de répondre. Je pense que cette idée a d’abord été motivée par l’envie de souffler, de prendre une (longue) pause dans le travail pour assouvir un besoin de liberté, dans un contexte de crise sanitaire omniprésent. Et puis très rapidement, les contours du projet se sont dessinés : 90 jours pour prendre une carpe dans 90 départements (à quelque chose près la France entière). Après avoir jugé le projet réalisable, bien que fou, je n’ai tout simplement plus eu envie de faire machine arrière.
Mon but avec ce projet, au-delà de simplement avoir le privilège de pêcher partout en France, était aussi de découvrir la pêche dans ce pays si varié : comment elle se pratique, dans quelles conditions… quelles sont les mentalités, le sentiment des autres pêcheurs à l’égard des carpistes, et j’en passe. Enfin, je souhaitais démontrer que la pêche de la carpe pouvait être sportive, mobile, passionnante.
J’ai d’ailleurs souhaité que ce projet ne soit pas uniquement personnel, c’est pourquoi je l’ai filmé entièrement, et pourquoi 10 euros par département « validé » ont été versé par mon entreprise (que je remercie au passage !) aux Restos du Cœur à l’issue de mon voyage.

Qu’est-ce que cette aventure vous a apporté ?
Par où commencer ? Des souvenirs impérissables, c’est certain ! Que ce soit par les endroits que j’ai vus, les pêcheurs dont j’ai croisé la route, les carpes aussi, qui se sont prêtées au jeu !
J’ai aussi énormément appris sur moi et je me suis surpris à « tenir bon » jusqu’au bout, comme quoi le mental est parfois surprenant.
Mais ce que cette aventure m’a apporté par-dessus tout, c’est un plus grand respect de l’offre halieutique existante, qu’il faut absolument préserver et même développer. Je suis passé par des départements où les panneaux « privé » et « pêche interdite » ont remplacé les terrains de jeu d’autrefois. J’ai rencontré quantité de gens qui n’achètent plus leur carte de pêche et ne pêchent plus que les lacs privés, non pas que ces plans d’eau soient à éviter, bien au contraire, mais pour moi ils ne remplaceront jamais les eaux sauvages ! D’un autre côté, en pêchant pendant 3 mois, j’ai parfois eu l’impression que la législation était devenue lourde, complexe et que dans certaines régions le domaine public finissait par être déserté, à tort ou à raison. Pour moi, il faut faire quelque chose et c'est pourquoi je salue toutes les initiatives qui visent à promouvoir notre passion, qu'elles soient nationales, fédérales ou locales.

Quelle suite pensez-vous lui donner ?
Pour être honnête, je ne sais pas encore. J’ai encore tant à partager que pour moi ce voyage est loin d’être fini. Je publie chaque dimanche un épisode du tour sur Youtube, et j’aimerais vraiment écrire le récit de ce voyage, pour le partager avec tous ceux qui ne connaissent pas la pêche, ou en ont une vision stéréotypée. Bien sûr, chacun a droit à son opinion et il peut parfois paraître difficile de concilier pêche et bien-être animal, mais il y a tellement plus à la pêche que l’image du pêcheur assis sur son siège attendant laconiquement que son bouchon coule… Je pense que mon aventure devrait pouvoir intéresser un public plus large et j’espère qu’elle y parviendra.
Quant à mes futurs projets dans la pêche, j’en ai des tas, tous plus amusants et originaux les uns que les autres. Après avoir fait Carp Tour 360, j’espère surtout m’amuser et continuer d’encourager ceux qui suivent mes aventures à se lancer dans les leurs.

Merci Anthony et à bientôt au bord de l’eau !

Retrouvez la suite des épisodes de Carp Tour 360 !

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