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Pêche de la truite à l'ultra-léger

Le pêche de la truite à l'ultra-léger, qui reposait auparavant essentiellement sur des cuillères tournantes de faibles grammages, connait aujourd'hui un nouvel essor avec l'arrivée et/ou l'adaptation de gammes de leurres.
Nous verrons donc ici, au-delà de la pêche à l'ultra-léger "classique", la pêche de la truite aux leurres.

Les poissons recherchés

Comme le nom de la fiche l'indique, la principale espèce recherchée avec cette technique est la truite Fario. Cependant, avec les mêmes techniques et suivant les secteurs, vous pourrez également "leurrer" d'autres salmonidés (saumon de fontaine, truite arc-en-ciel ,...) ou encore chevesnes, perches et autres aspes sur les parties de cours d'eau plus transitoires.

Où pêcher la truite à l'ultra léger ?

La pêc Voir l'image en grand L.MADELON Un ruisseau à truiteshe de la truite à l’ultra léger peut se pratiquer dans tous les secteurs abritant des populations de truites (donc essentiellement en 1ère catégorie) mais elle est particulièrement adaptée pour les ruisseaux et les petits cours d’eau encombrés où la pêche à la mouche est plus difficilement exécutable.

On peut pratiquer depuis la berge ou en wading (pêcher en marchant dans l'eau) suivant les configurations.

Il est également possible de pratiquer la pêche de la truite aux leurres dans les rivières un peu plus larges (ex : Haute Rivière d’Ain, Dordogne, les gaves…) en adaptant son matériel. Par exemple une canne un peu plus longue, un moulinet disposant d'une plus grande capacité de récupération (moulinet disposant d'un ratio élevé),... est souvent des leurres plus gros !

L'équipement

Cette pêche ne demande finalement qu'assez peu de matériel : une canne à moulinet, une boite de leurres et une épuisette... et bien souvent des waders.

La canne

Il faut une canne à lancer («un lancer ») suffisamment courte et sensible pour projeter des leurres de faibles poids et être à l’aise sur des petits ruisseaux.

Historiquement, pour pêcher à la micro-cuillère tournante, le choix de la canne se portait sur des cannes d’action parabolique permettant de propulser de petits leurres facilement. Cependant, certaines techniques nécessitent une canne un peu plus « raide » comme pour animer certains poissons nageurs ou en pêchant à certains leurres souples. Même avec une canne de ce type (action de canne semi-parabolique, voir plus rapide), il faudra tout de même s’assurer qu’elle dispose au moins d’une action de pointe assez souple pour amortir les coups de tête de la truite et éviter des décrochages intempestifs. Un talon de canne court sera un plus pour la maniabilité de la canne.

Le choix de la longueur sera fonction de la taille et de l’encombrement du milieu que l’on pêche : une canne d’ 1,10/ 1,20 mètre conviendra pour les petits ruisseaux et/ou les cours d’eau encombrés de branchages, 1,50 m conviendra dans la plupart des situations, enfin pour les cours d’eau plus larges ou dégagés on pourra opter pour une canne de plus 1m70.

La puissance de la canne se situera généralement entre de l’ « UL » (Ultra Light = ultra léger), adaptée pour lancer des leurres de 0,5 à 4 grammes, et du « L » (Light = léger) pour des leurres entre 3 et 12 gr.

Le moulinet

On choisira un moulinet offrant un équilibre avec la canne choisie, donc plutôt léger et de petite taille : on optera pour une taille 1000 (plus petit) à 2000 lorsque que l'on pêchera des cours d'eau plus importants avec une canne plus grande. Comme pour la plupart des pêches aux leurres, un moulinet à frein avant est recommandé car plus léger, plus précis et plus fiable.

Il est intéressant de se soucier du ratio du moulinet, c'est-à-dire de sa capacité de récupération par tour de manivelle effectuée. En effet, cette pêche s’effectuant essentiellement de l’amont vers l’aval, il est nécessaire de disposer d’une bonne capacité de récupération afin de compenser le courant. Un bon ratio offrant une forte capacité de récupération (plus de 70 cm par tour de manivelle), permettra de ramener la ligne sans forcer tout en gardant une marge pour animer le leurre .

De plus, on privilégiera des modèles dont le diamètre de la bobine n’est pas trop faible : une bobine large limite les risques de vrilles du nylon et donc de perruques par un enroulement en spires plus larges.

Le fil

On pêchera essentiellement avec un nylon de faible diamètre entre 14 et 16/100 assurant en même temps une facilité de lancer ainsi qu’une discrétion nécessaire dans les petits ruisseaux. On pourra éventuellement monter en diamètre en fonction de cours d’eau pêché et surtout de la taille potentielle des poissons s’y trouvant (20 voir 22/100).

Depuis quelques années, certains pêcheurs optent pour des tresses de petits diamètres, notamment pour pêcher aux petits poissons nageurs ou aux leurres souples. Il faut alors impérativement utiliser un bas de ligne, si possible une pointe en fluorocarbonne 1,5 à 2 mètres, qui assurera la discrétion par son invisibilité. Une ligne de la sorte sera très rigide et nécessite donc un réglage précis du frein du moulinet et une action assez souple en tête de la canne pour éviter de trop décrocher les poissons.

Les leurres

Voir l'image en grand FNPF Truite au poisson nageurInitialement, le leurre de base de l’ultra léger est la cuillère tournante. De petites tailles (tailles « 00 » à 1), de couleurs diverses (souvent dorée ou argentée, avec ou sans points), elles restent un grand classique et se révèlent très efficace. Très simple d’utilisation, il suffit de les ramener de façon linéaire pour que la palette en métal tourne autour de l’axe, émettant ainsi des vibrations et des reflets lumineux. Elles imitent ainsi un petit poisson.

Il existe également aujourd’hui une large gamme de poissons nageurs destinés à la pêche de la truite qui permettent en fonction de leurs caractéristiques de répondre à toutes les situations : modèles flottant, « suspending » pour les faibles profondeurs, modèles coulant pour les fosses, peu ou très plongeant, modèles silencieux ou avec billes, couleurs naturelles ou incitatives, etc…

On trouve aujourd’hui à peu près tous les types de poissons nageurs : petits minnows, crankbaits et même lipless peuvent être utilisés. On optera pour des modèles de petites tailles (3 à 5 cm).

Il possible également d’utiliser de petits leurres souples types « shad » (forme de petits poissons avec une caudale) ou finess de petites tailles : d’une manière générale tous les petits leurres souples destinés à la perche peuvent être tentés.

Les leurres souples permettent également de pouvoir proposer aux poissons des imitations de larves d’insectes ou encore d’insectes dérivant en surface.

Pour commencer, pas besoin d'avoir une multitude de leurres. Une petite boite avec 4 ou 5 leurres complémentaires vous permettra de sortir votre épingle du jeu.

Voir l'image en grand FNPF une jolie truite séduite par un leurre souple

Le matériel complémentaire

Voir l'image en grand Sensas SA Epuisette "raquette" à filet caoutchouté Il est toujours préférable d’emmener une épuisette afin de pouvoir sortir un beau spécimen de l'eau ou plus généralement pour éviter de trop manipuler le poisson avec nos mains. Il existe de petites épuisettes dîtes « raquettes » qui sont particulièrement adaptées à cette pêche. Petites et se rangeant dans le dos, elles permettent d’évoluer sous les frondaisons s’en trop s’accrocher à la végétation environnante.

Comme pour toutes pêches aux leurres, une petite pince est nécessaire pour faciliter le décrochage des hameçons sans risquer de se les planter dans les doigts.

Enfin, des cuissardes ou des waders, lorsque le "wading" est autorisé, sont également à prévoir pour remonter le ruisseau ou la petite rivière en pêchant et/ou pour accéder à des postes lorsque la végétation rivulaire ne permet pas de pêcher de la berge.

Le petit plus

Si vous souhaitez pêcher en no-kill, il est préférable de troquer les hameçons triples des leurres contre des hameçons simples, si possible sans ardillons. Vous constaterez rapidement que cela n’engendre pas beaucoup plus de décrochages de poissons mais en revanche, facilite grandement la manipulation pour retirer les hameçons préservant ainsi le poisson ainsi que… votre épuisette !

L'action de pêche

Voir l'image en grand FNPF la discrétion est de rigueurEn premier lieu, il convient de s’approcher doucement de la berge, voir accroupi ou camouflé par la végétation afin de ne pas effrayer un poisson posté en bordure. De la même façon, on fera particulièrement attention à son ombre afin que celle-ci ne passe pas sur l’eau… la truite qui est très craintive, d’autant plus sur les petits cours d’eau, aura vite fait de se « caler » dans un abri refusant par la suite toutes sollicitations. Il est d'ailleurs judicieux d’effectuer un ou deux lancers en retrait de la berge lorsque l’on arrive sur un nouveau secteur.

Une fois que l’on s’est assuré qu’un poisson ne rôde pas en bordure on peut s’avancer et commencer la pêche que ce soit depuis la berge ou en wading. Comme les autres pêches aux leurres, l’ultra léger n’est pas une pêche statique mais une pêche à roder où l’on évolue de postes en postes en pêchant les zones susceptibles d’accueillir un poisson. La pêche à l’ultra léger se pratique en évoluant vers l’amont, en particulier lorsque l’on pêche en wading… cependant pour certaines techniques, comme avec certains poissons nageurs, il est plus aisé de pêcher en laçant au ¾ aval puis récupérer en laissant dériver le leurre. Lorsque que l'on pêche en descendant le cours d'eau, vers l'aval, il faudra mieux éviter de trop évoluer dans l’eau, les perturbations liées à la marche dans l’eau se propageant essentiellement dans le sens du courant.

L.MADELON Un secteur avec des postes marquésIl est important de garder un maximum de discrétion en évitant d’évoluer en plein milieu du cours d’eau mais plutôt en avançant lentement le long (voir sous) les frondaisons d’arbres.

En règle générale, on cherchera les truites derrière des postes marqués comme les obstacles (rochers, branches noyés, etc…) où elles sont à l’abri du courant et/ou à l'affût.

De la même façon toutes les zones de « retour» du courant ou plus calme comme la bordure peuvent abriter des poissons tout comme certaines « caches » de bordure (berges creusées, racines d’arbre, etc…).

On peut également pêcher de façon plus méthodique en « peignant » un secteur par plusieurs lancers si celui-ci ne dispose pas de postes marqués… ça peut être le cas sur certains grands plats ou radiers.

Une des qualités essentielles sera donc la précision du lancer. Celui-ci s’effectue de préférence sous la canne (lancer pendulaire) afin d’être plus précis et du fait de l’encombrement de la végétation que l’on peut rencontrer. Il est également intéressant de maîtriser les lancers en revers et en coup droit afin de répondre à toutes situations.

Dans ces secteurs, généralement petits et parfois encombrés, le manque de précision deviendra un réel handicap, pas tant par le fait de rater la « cible » que par le fait de s’accrocher dans la branche à proximité ou sur la berge… en allant décrocher son leurre, on effrayera inévitablement la truite par la même occasion.

Il ne faut donc pas chercher à lancer loin afin d’atteindre un poste, il est préférable de d’abord pêcher la zone intermédiaire, puis de s’approcher doucement afin d’être à une distance raisonnable du poste ciblé (5/6 mètres par exemples). Cela permet d’être plus précis mais également d’éviter de gâcher tout le secteur situé entre nous et un poisson qui viendrait mordre à 10 mètres de là. En effet, en ramenant le poisson, il est fort probable que le remue-ménage «câle» d’autres individus.

Le petit plus

l'entrainement !

Et oui, l'entrainement au lancer est particulièrement important dans cette pêche et la précision n'est jamais innée !

Un seau ou un repair déposé sur la pelouse, une cuillère ou un petit leurre sur lesquels vous aurez préalablement enlevé les hameçons, et vous voilà prêt à l'entrainement.

Revers, coup droit, sous la canne,... vous apprendrez à maitriser chaque technique. Et entre amis, un petit concours de lancer peut vite devenir un jeu prenant !

Pour corser la difficulté et vous rapprocher d'une situation réelle, placez le repaire sous une chaise ou une table, comme si il fallait aller débusquer la truite sous des branchages.

Pour l’animation du leurre, elle est spécifique à chaque modèle, mais le plus simple est de commencer à la cuillère tournante qui ne nécessite qu’une récupération linéaire. Il faudra seulement s’assurer de récupérer suffisamment rapidement pour faire tourner la palette de la cuillère, en particulier lorsque l’on pêche vers l’amont. On utilise généralement des cuillères à palette arrondie (colorado) de taille "00" à "1". Pour les autres leurres, rendez vous sur la rubrique consacrée.

La touche est généralement franche et nécessite rarement un réel ferrage (sauf aux leurres souples). Cependant dans certains cas, notamment lorsque les truites sont peu mordeuses ou craintives, les poissons viennent parfois « taper » le leurre bouche fermée. Il peut alors être intéressant de revenir sur des hameçons triples pour concrétiser les touches.